Marie Feyler : la pionnière médicale et féministe de Lausanne

Marie Feyler était une médecin suisse et une féministe née le 1er novembre 1865 à Lausanne, en Suisse, où elle est décédée le 26 juin 1947. Elle a marqué l’histoire de Lausanne et du pays en tant que première femme vaudoise à obtenir son diplôme de la Faculté de médecine de l’Université de Lausanne en 1904. Elle était également l’une des premières étudiantes femmes de cette faculté et a joué un rôle essentiel dans la promotion des droits des femmes en Suisse.

La famille de Feyler était originaire de Romanel-sur-Lausanne et avait déménagé à Vaud depuis Baden, en Allemagne, en 1857. Son père, Adolphe Feyler, était pharmacien à Lausanne, tandis que sa mère s’appelait Marianne-Augustine Lecomte, une parente du Colonel Ferdinand Lecomte.

Initialement, le père de Marie Feyler ne lui permettait pas d’étudier la médecine. Elle a commencé des études de musique à Stuttgart, mais elle s’est secrètement consacrée aux études scientifiques et médicales à son retour à Lausanne en 1892. Ce n’est qu’après avoir réussi un examen intermédiaire en 1894 qu’elle a pu officiellement commencer ses études universitaires. Elle a ainsi été l’une des premières étudiantes de l’Université de Lausanne.

Marie Feyler est devenue la première femme membre de la Société vaudoise des sciences naturelles en 1895. En 1901, elle est devenue la première femme du canton de Vaud à obtenir un doctorat en médecine de la Faculté de médecine de l’Université de Lausanne. Après une année de stage à la clinique pour enfants de l’Hôpital Cantonal de Lausanne, elle a obtenu l’autorisation d’exercer la médecine dans le canton en 1902. À l’âge de 37 ans, elle a ouvert son propre cabinet médical familial à Lausanne, où elle a principalement travaillé en tant que gynécologue et pédiatre.

En 1904, Marie Feyler a fondé « La Goutte de lait » avec Mme Sutter-Ruffy et A. Robichon, sur le modèle de « La Goutte de lait » en France. Cette organisation avait pour mission d’aider les familles à faibles revenus à prendre soin de leurs jeunes enfants et nourrissons. Elle a dirigé l’institut pédiatrique jusqu’en 1936. En 1911, lors de l’Exposition internationale d’hygiène à Dresde, elle a reçu une récompense pour cette initiative sociale. En 1906, Marie Feyler a fondé « La Clé des Champs » avec Mme Béranger. Cette organisation planifiait des vacances pour les femmes et les filles dans un camp de vacances à la campagne de Mézières. La même année, elle a rejoint son frère Fernand Feyler, éditeur et professeur d’histoire militaire, dans la lutte contre l’abus d’absinthe.

Marie Feyler était une femme exceptionnelle qui a apporté une contribution significative à la médecine et aux droits des femmes. Son héritage continue d’inspirer des personnes du monde entier.