David Martin – entre Valencia et Renens

David Martin Atelier 6
Fermez les yeux et imaginez-vous un gestionnaire d’une société de conseil en investissement. Vous avez l’image en tête? Costume – cravate, gris sur gris… Bon, maintenant oubliez-là et faites la rencontre avec David Martin, gestionnaire, visionnaire et trésorier.

 

1. Que faites-vous actuellement dans la vie ?
Je coule des jours heureux sous des latitudes méditerranéennes. Expatrié à Valence en Espagne, je télé-travaille, comme on dit dans le jargon, comme gestionnaire d’une société de conseil en investissements, et à côté de ça je m’éclate à profiter du dynamisme des gens qui m’entourent, soit en simple spectateur, soit comme coach, en accompagnant une idée ou un projet en vue de sa concrétisation/formalisation.

Ma devise : MAKE IT HAPPEN.

 

2. Pouvez-vous nous décrire votre rôle dans le projet atelier6 ?
Pour l’historique du lieu, je vous laisse vous référer à l’ interview de mon associée Moloudi, qui vous le racontera bien mieux que moi.

Quant à notre association, elle s’est faite assez naturellement. En rentrant d’Argentine en 2009, où j’ai vécu deux ans, Moloudi m’a demandé si j’étais prêt à reprendre le rôle de trésorier. Ayant toujours été avide d’art et de culture, et admiratif de ce lieu absolument magique, ce fût une bonne manière de m’impliquer dans ce projet et ainsi d’exprimer mon côté créatif en soutenant le développement institutionnel de l’atelier6 tout en gardant un œil sur ses finances.

L’a6 gère aujourd’hui un espace d’échange et d’effervescence artistique ouvert à tout créateur désireux de participer à des projets communs ou d’utiliser les infrastructures de l’atelier6.

Les synergies qui en émergent sont à l’origine de projets originaux, d’événements récurrents tels que Dentelles & Perceuses, ou différents vernissages, expositions ou soirées à thème.

 

Martino de l' Atelier 6 à Renens

 

3. Quel est votre endroit et/ou activité préféré en Suisse romande?
Alors il y a bien sûr les classiques ; sessions freeride de snowboard dans les Alpes, soirée BBQ à la plage de Lutry, les festivals de Nyon, Cully ou la Cité, mais pour être un peu plus spécifique, mon endroit préféré, c’est ZooBurger, un resto de burgers artisanaux à Lausanne, non seulement parce qu’ils font les meilleurs burgers loin à la ronde, qu’ils te servent des sirops et bières artisanales (pour moi un resto avec des boissons artisanales gagne automatiquement des points), mais aussi parce le spot bouillonne d’idées et de bonnes vibes. La moitié des personnes qui travaillent là-bas sont des indépendants ou des entrepreneurs, et pour moi c’est un état d’esprit qui me plaît.

 

4. Quelle musique vous inspire le plus et pourquoi ?
Le rap, j’écoute ça depuis le début des années 90. Et si maintenant, c’est devenu passablement mainstream, j’apprécie d’avoir été dans les premiers à l’écouter. Pendant un temps durant son « âge d’or » entre 94 et 99 on va dire, je mixais même un peu, ce qui m’obligeait à suivre le truc tous les jours, à m’impliquer à fond, à connaître chaque morceau et chaque artiste, bref à être un vrai geek. C’était trop bien. Encore aujourd’hui, y a des morceaux complètement underground qui ont 20 ans et dont j’arrive à te ressortir les paroles.

A l’époque, je ne l’avais pas conscientisé, mais si maintenant le rap est mainstream et souvent bling bling, j’apprécie les valeurs qu’il défend de rebélion face à un système ankylosé, d’ouverture et de dépassement de soi. Si si, on peut aussi le voir comme ça..

 

5. Quelle est votre plus grande réussite et/ou défaite jusqu’à présent ?
Etre où on en est aujourd’hui. Grâce à l’atelier6, une vingtaine de personnes disposent d’un endroit extraordinaire pour travailler et créer, et comme tout projet de cette envergure, c’est le fruit de gros efforts. D’autant plus qu’on a pas eu beaucoup d’aide pour ça, on est parfaitement autonomes, même si la ville de Renens nous soutient (symboliquement) depuis le début, ainsi que notre propriétaire actuel.

 

6. Quels sont vos projets d’avenir pour les prochains 5 ans ?
Vivre, m’amuser, avoir un impact positif.

Plus concrètement avec l’a6, notre but est de développer notre concept de village créatif culturel tant au niveau local que international.

Inspiré du concept d’industries créatives et culturelles, le village créatif culturel (vcc pour les intimes), c’est la volonté de promouvoir des initiatives relevant de l’« innovation sociale » au sens large. C’est à dire des initiatives qui s’intègrent dans leur environnement multiple (économique comme social, environnemental et humain) et promeuvent l’expression de soi, l’émancipation et le partage.

Au niveau local, ce serait d’étendre les prestations de l’a6 à un plus grand nombre d’individus et à d’autres associations ; en leur mettant à disposition un lieu pour déployer leur savoir-faire ou leur art, en les mettant en réseau pour générer en permanence des synergies et des innovations, en leur permettant de s’ouvrir au public, à la société qui les entoure.

Au niveau international, c’est développer un réseau d’institutions (un vcc global ; associations, coopératives, communautés digitales, etc) ayant en commun le souci d’« innovation sociale » ; partager des idées, collaborer sur des projets communs, formaliser des bonnes pratiques dans le domaine, et bien d’autres choses encore qui émergeront de processus même d’innovation sociale.

Comme Steve Jobs disait : the journey is the reward (le voyage est la récompense)

 

David Martin, nous vous remercions pour votre temps.

 

Nom : Martin
Prénom : David
Nom de scène: « Martino »
Nationalité : Franco-Suisse
Ville : Valencia, Espagne (et Renens, virtuellement parlant)
Profession : administrateur et coach
Web : www.atelier6.ch

 

Atelier 6 Suisse