Alain Reist passe du palet au palais

Alain Reist Epis Tuff

Après avoir mis un terme à sa carrière professionnelle de hockeyeur au printemps 2014, Alain Reist fait son retour en force à Malley. Il a par contre troqué sa canne contre des casseroles afin de satisfaire nos papilles gustatives avec son fameux tartare. L’Epis Taff est donc le nouveau lieu où l’on mange un tartare maison de qualité. Et pour l’avoir goûté, le voyage en vaut vraiment le détour comme on dit. Rencontre avec l’ancien défenseur du Lausanne Hockey-Club qui satisfait désormais pleinement nos palais.

 

Alain, vous avez pris votre retraite sportive l’an passé. Est-ce que le hockey vous manque?

Non pas du tout (rires). On me pose souvent cette question, mais en fait non car je me suis bien adapté à la vie après le hockey. Je suis occupé et cela me plaît car j’ai toujours besoin de faire plein de choses. Alors, j’ai développé ce nouveau concept. J’ai plus de temps qu’avant car je peux le gérer à ma guise. Et je suis tout de même toujours présent à Malley, mais d’une autre façon.

 

Alors justement on ne peut pas vraiment parler de retraite car vous semblez être très occupé.

Oui comme je le disais j’adore être très actif et je suis servi également avec mon job principal d’assureur. Je viens à la patinoire tout les soirs de match, je fais certaines préparations à la maison, comme la sauce qui est une recette secrète. J’ai vraiment du plaisir à faire tout ça et ce n’est pas du tout contraignant.

 

Pourquoi avoir ouvert l’Epis Taff, d’où vient cette idée?

Comme j’adore cuisiner, je me suis toujours dit «pourquoi ne pas ouvrir un restaurant?». Mais au niveau des horaires ce n’est ce pas ce que je recherchais. J’ai donc développé ce concept de tartare qui fonctionne très bien, car le concept Food Truck débarque de plus en plus en Suisse et est très en vogue depuis plusieurs années. Je me suis lancé en visant des événements bien spécifiques. On peut ainsi aller où on veut et quand on veut avec notre cuisine. C’est une occupation accessoire et je ne suis pas tenu par des horaires. La formule convient très bien à des événements ponctuels et nous avons pour l’instant beaucoup de retours positifs.

 

Votre compagne est fille de restaurateur, avez-vous bénéficié des conseils de vos beaux-parents?

A la base j’ai créé ceci avec un ami qui s’est retiré par la suite. Donc maintenant je fais équipe avec mon amie qui m’aide passablement avec son expérience acquise à l’école hôtelière. Et effectivement de temps en temps j’appelle beau-papa pour quelques conseils.

 

Quel sont les événements que vous ciblez?

Tout ce qui est festivals ou événements musicaux, mais également sportifs dans la région, les girons, la fête de lutte à Payerne. Ce sont des rendez-vous ponctuels. Nous avons aussi des demandes pour des anniversaires ou encore des mariages.

 Alain Reist Lausanne

 

Vous avez notamment insisté sur l’excellence des produits vendus. C’était un élément important pour vous?

Oui bien sûr, car les gens aiment savoir ce qu’ils mangent et d’où cela vient. C’était vraiment une volonté de choisir des produits locaux de bonne qualité, de savoir comment ces produits sont élaborés et connaître leurs origines. Ce que nous apporte pleinement la boucherie Grandjean et la boulangerie Clément qui nous fournissent la viande et le pain.

 

Quelles sont les quantités que vous vendez à chaque match?

Nous ne sommes qu’au début de notre activité, je n’ai donc pas de chiffres exacts, mais nous en vendons beaucoup.

 

Outre le tartare, quels autres produits vendez-vous?

Comme tout le monde n’aiment pas le tartare, nous avons également conçu un urger à base de saucisse spéciale qui sera disponible dès le printemps. Nous l’avons testé à plusieurs reprises et cela a également du succès.

 

La prochaine étape que vous attendez c’est bien entendu l’arrivée de votre Food Truck prévue pour l’an prochain.

Oui tout à fait, nous avons beaucoup hésité sur les différents modèles et équipements à choisir mais nous avons décidé de passer à l’étape supérieure, à savoir de le commander enfin. Je pense que nous l’aurons vers la mi-mai 2016.

 

Pourquoi avoir choisi ce nom, l’Epis Taff?

C’est tout simplement parti d’un délire avec mon ancien associé et issu d’ un sketch de Gad Elmaleh. Nous avons donc décidé de baptiser le concept ainsi. Il fallait trouver un nom, donc nous sommes partis sur cette base. Même si une épitaphe est quelque chose d’un peu glauque puisqu’il s’agit d’une inscription funéraire. Mais c’est notre idée et elle nous plaît.

 

Des idées de grandeur pour ce concept, avec plusieurs food-truck à moyen terme par exemple?

Non pour l’instant nous débutons et nous faisons ceci accessoirement uniquement. Ma compagne et moi avons tous deux un travail à côté, nous sommes aussi des parents. Mais on verra bien au fil du temps comme ceci se développera.

 

Bonne chance à Alain Reist et à sa compagne dans cette nouvelle aventure qu’est l’Epis Taff. Un rendez-vous vraiment «mortel» comme diraient certains.

 

Plus de renseignements sur www.Epis-Taff.ch